Alors que les produits alimentaires vendus en vrac ont le vent en poupe, il convient de rappeler que l’emballage a contribué à la réduction du gaspillage alimentaire. Par quels biais ? Quelles en sont les limites ? Réponses dans cet article.
Le gaspillage alimentaire : définition et chiffres
Qu’entend-on par gaspillage alimentaire ? Il s’agit de l’ensemble de la « nourriture destinée à la consommation humaine qui, à un endroit de la chaîne alimentaire est perdue, jetée ou dégradée. » Toutefois ne sont pas comptabilisés les éventuelles pertes avant récolte, ainsi que les déchets non comestibles tels que les ossements, la peau de certains fruits, etc.
D’après une étude menée par l’ADEME en 2016, ce gaspillage de nourriture atteint dix millions de tonnes par an en France. En y regardant de plus près, cela représente 30 kg par consommateur au sein du foyer. Or, grâce aux emballages, ce gaspillage est contenu. Sans eux, il prendrait des proportions plus importantes.
Des produits mieux conservés grâce à un emballage
Qui n’a jamais vu, par exemple, un concombre vendu sur l’étal bien emballé dans un écrin en plastique ?! Et qui ne s’est, alors, jamais posé cette question : « pourquoi ? » Un élément réponse est donné par un rapport de décembre 2017 publié par le Conseil national de l’emballage, le CNE. Le concombre est majoritairement composé d’eau. Or, sa teneur diminue dès la récolte, si bien qu’au bout de trois jours, il devient invendable. Grâce au film plastique qui l’entoure, sa conservation est prolongée de deux semaines.
Les conserves, les briques et les bouteilles sont trois autres procédés autorisant des longues conservations. Stérilisées par traitement à haute température, elles ont modifié les habitudes alimentaires. Il est désormais envisageable de faire ses courses moins souvent, laissant plus de temps pour les loisirs.
L’emballage facilite l’utilisation des denrées à court terme
Prenons l’exemple d’un litre de lait ou de jus de fruits contenu dans une brique ou une bouteille. Une fois ouvert, cet emballage permet de conserver le produit durant trois à cinq jours sans perte de qualité nutritionnelle ou gustative. Ce geste est devenu courant et automatique dans la société moderne. Plus personne ne se pose la question de la conservation. On ouvre, on referme, on utilise à son rythme. Cette merveilleuse praticité n’est possible que grâce aux emballages. Ils ont révolutionné la façon de consommer en devenant refermables, protecteurs…
Des produits protégés par leur emballage durant le transport
Avec la mondialisation et les importations/exportations de denrées alimentaires, celles-ci sont transportées sur de très longues distances et durées. Une telle logistique impose donc des précautions sans lesquelles les produits arriveraient à destination potentiellement invendables. Là encore, les emballages ont été la meilleure réponse.
Les contenants, en carton ou en plastique par exemple, protègent les aliments, notamment fruits et légumes, contre les heurts, la putréfaction, etc. Ils ont été étudiés en ce sens, profitant de nombreuses avancées technologiques. Chaque typologie de denrées peut en effet nécessiter des moyens de conservation différents. Ainsi, pour les fruits et légumes seront employés le sachet plastique microperforé ou l’emballage à perméabilité sélective. Pour les pâtisseries, c’est plutôt la technologie des emballages émetteurs de CO2 ou éthanol qui est privilégiée. Enfin, pour les produits laitiers ou la viande, des emballages à effets antibactériens sont utilisés.
Le gaspillage limité par la taille des emballages
En complément de ces différentes techniques d’emballages, leur taille est également essentielle. Selon les produits, un emballage par portions plus petites voire individuelles permet d’optimiser les quantités achetées ou déballées, limitant le gaspillage alimentaire.
Toutefois, la réduction de la taille n’est pas toujours recommandée. L’étude du CNE indique en effet que :
- l’emballage a atteint sa taille minimale si la réduire davantage accroîtrait le gaspillage ;
- la taille de l’emballage peut être accrue si cela réduit le gaspillage.
Les limites de l’emballage en termes de gaspillage alimentaire
Le gaspillage des denrées alimentaires a diminué ces dernières décennies grâce aux emballages. Cependant, il n’a pour autant pas été éradiqué. Les bénéfices de l’emballage sont en effet annulés par ses inconvénients.
Tout d’abord, lorsque les lots sont trop importants, les personnes ont tendance à surestimer leurs véritables besoins et achètent donc plus de denrées qu’elles ne peuvent en consommer. Résultat : elles jettent des produits qui arrivent à leur date de péremption et qui sont, parfois, encore emballés. Cela représente 7 kg par an et par consommateur.
Par ailleurs, les emballages ont engendré un allongement des distances et des temps de transport. Les produits n’arrivent alors pas toujours en bon état et deviennent invendables. Ils sont détruits sans même arriver jusqu’aux circuits de vente.
Ainsi, même si l’emballage a globalement permis de réduire le gaspillage alimentaire, il doit être rationalisé. Les comportements qui sont nés de cette avancée ont en effet parfois été poussés dans des extrêmes qui ont annihilé les efforts des dernières années.
Pour en savoir plus sur la politique de gestion des déchets de Flexico, rendez-vous sur la page Flexico, un acteur éco-responsable.