Le verre, le papier et le plastique figurent parmi les matériaux d’emballages les plus utilisés dans notre quotidien. Au cours de leur vie, ils passent plusieurs fois entre les mains des consommateurs : de l’achat, au stockage, en passant par la consommation puis enfin le tri. Que sait-on réellement sur eux ? Quels sont leurs procédés de fabrication ? Comment sont-ils recyclés ? On vous dit tout dans cet article.
Le verre : de la fabrication au recyclage, le perpétuel recommencement
Selon le site futura-sciences.com, le verre est utilisé par l’homme depuis environ cinq millénaires. Les quatre grandes étapes de sa fabrication ont pourtant peu évolué. Malgré tout, une nouvelle phase est apparue depuis quelques années : le recyclage.
Tout commence par la silice contenue dans le sable. Il est fondu à environ 1500°C après avoir été mélangé à des fondants tels que la chaux, la potasse ou la soude. Dans cette mixture sont ajoutés de l’eau et des morceaux de verre recyclés.
Le verre ainsi obtenu est transformé à chaud, jusqu’à ce qu’il prenne la forme désirée. Son refroidissement lui permet de garder cette forme tout au long de sa vie. Sa résistance peut être améliorée par deux procédés complémentaires : le traitement thermique et la trempe.
Enfin vient l’étape de recyclage, à condition qu’une fois arrivé au stade de déchet, son tri soit bien effectué. Le verre est un matériau recyclable à l’infini. De plus, il fond à des températures moindres que la silice, ce qui fait que cette dernière étape de sa vie est plus économique et donc écologique. La seule limite est que la production de verre « neuf » nécessite a minima 20 % de verre recyclé. L’objectif actuel en France, est de tendre vers 100 % de verre recyclé d’ici 2025. Par ailleurs ce chiffre atteignait 78 % en 2017, selon l’ADEME.
Le papier et ses cinq vies
Qui dit papier dit bois, et plus précisément fibres de bois. On parle également de fibres vierges. Autrefois, le bois était issu de déchets de scierie, mais la demande mondiale a fortement augmenté.
La pâte à papier en est issue après traitement chimique ou mécanique, puis mélangée à de l’eau voire à du papier recyclé. Ensuite, le papier est blanchi, là encore grâce à un procédé basé sur la chimie. Enfin, les feuilles sont formées après ajout de plusieurs composants, selon les propriétés souhaitées.
Une fois utilisé et trié, le papier en tant que déchet peut être recyclé. L’avantage principal est de pouvoir être réinjecté dans la fabrication de papier « neuf », le tout pour un coût écologique bien moindre. D’après Citeo, la consommation d’énergie et d’eau nécessaire à la fabrication du papier est en effet trois fois moindre avec du papier recyclé qu’avec des fibres vierges.
Actuellement, selon des chiffres de Citeo, trois millions de tonnes de papiers sont commercialisées chaque année. Le taux de recyclage en France atteint par ailleurs 59 %. 70 % des papiers recyclés redeviennent des papiers et, 20 % des emballages en carton. Au final en moyenne, les nouveaux papiers intègrent environ 40 % de fibres recyclées. Il a ainsi été calculé qu’un papier peut ainsi être recyclé cinq fois en moyenne, en considérant tous ces mélanges.
Fabriqué puis recyclé, les secrets du plastique
Majoritairement issu du pétrole, le plastique connaît un procédé de fabrication en quatre étapes, avant son éventuel recyclage en fin de vie. Des alternatives au pétrole, utilisant la cellulose, l’amidon ou le gaz naturel existent, mais elles restent marginales.
Ainsi, selon le site futura-sciences.com, tout commence à partir du naphta, un liquide issu du pétrole, préalablement craqué. Cela signifie qu’il est chauffé à 800°C puis refroidi brutalement jusqu’à 400°C. Ensuite vient l’étape de polymérisation, c’est-à-dire que les molécules obtenues se lient entre elles afin de former des chaînes de plastique. Ce dernier se présente alors sous la forme de poudre, de granulés ou de liquide.
Suivant diverses techniques de moulage, extrusion, injection ou thermoformage, ces poudres, granulés ou liquides prennent la forme du produit ou de l’emballage souhaité. Des colorants et autres additifs leur confèrent par ailleurs toutes sortes de propriétés selon l’usage auquel ils sont destinés.
Une fois en fin de vie, la plupart des plastiques peuvent être recyclés. Cela dépend des consignes de tri en vigueur dans les communes. Après des cycles de prélavage et de tri, ils sont broyés en paillettes. De nouvelles étapes de lavage, rinçage, essorage, séchage, tamisage interviennent avant que les paillettes deviennent des granulés. Ces derniers sont ensuite intégrés dans le cycle de production de nouveaux plastiques.
En fonction de la nature du plastique, la filière est différente et les débouchés variés. Selon des chiffres publiés en décembre 2019 par Citeo, 26,5 % des emballages plastique sont aujourd’hui recyclés. Ce chiffre grimpe à près de 60 % en s’intéressant uniquement aux bouteilles et autres flacons. L’extension des consignes de tri d’ici 2022 devrait permettre d’optimiser cette performance.
Le plastique ne peut pas être recyclé indéfiniment mais un bon tri et un bon recyclage permettent d’augmenter le nombre de cycles qu’il peut subir. Sa réintégration dans de nouveaux produits et emballages plastique dépend également de la nature de ces derniers. S’il y a contact alimentaire, les règles seront en effet beaucoup plus strictes. Enfin, certains plastiques ne sont ni compatibles avec un contact alimentaire, ni recyclables.
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